série: Les PHIDIAS (1999)
Ayant constaté, avec les » Véroniques » que dans le procédé photographique du monotype direct ( voir lexicon), la blancheur de la peau prenait un aspect quasi minéral, j’ai imaginé jouer être un Phidias avec cette sorte de » marbre » en prenant comme sujet des dos que je traiterai comme autant de morceaux de sculptures brisées. Au moment de la prise de vue, devant un fond noir, il est facile de ne pas faire apparaître telle ou telle zone non désirée. Il suffit de recouvrir ces éléments avec un velours noir intense qui absorbera toute lumière et ne laissera donc aucune trace sur la pellicule photographique. Tel fut mon artifice pour supprimer la tête et le dessous de la taille de mes modèles qui, repliant leurs bras vers l’avant, ne devenaient que des dos.
Phidias, dit-on, faisait jaillir des dieux de la masse du marbre blanc. En forme d’hommage, je n’ai réussi qu’à faire apparaître des galets noirâtres…sur du papier.
10 éléments 60 x 48 cm. Monotypes directs négatifs. Epreuves au Chlorobromure d’argent.Marouflés sur aluminium.
Having established with Les Véroniques that the paleness of skin (which translates into grey in the direct monotype photographic procedure) takes on an almost mineral appearance, I thought of playing the role of a Phidias with this sort of « marble », using backs as my subject, to be treated as fragments of broken sculptures. When shooting in front of a black background, it is easy to hide any unwanted areas, you just cover them with black velvet that will absorb all the light and leave no trace of the area on the film. This was the trick I used to hide the heads and lower parts of my models’ bodies, who also obligingly held their arms out in front of them so that only their backs were visible from behind.
It is said that Phidias sculpted gods out of white marble. In homage to him, I only managed to create some blackish pebbles made of… paper.
10 elements 60 x 48 cm. Direct negative monotypes. Silver chlorobromide prints.