La LONGUE VANITE (1998)
Pour évoquer la mort, on parle de départ, de traversée du fleuve Styx. J’aime cette idée de croisière car elle suppose, en adieu, une lente évaporation du temps, ce temps qui accompagnait tous nos gestes, avant.
Ici un crâne passe du positif au négatif, du jour à la nuit, via l’artifice technique de la solarisation progressive. De par ce procédé, cette image contient donc un autre temps, différent et superposé à celui de la prise de vue proprement dit. Un temps long.
Un écho à la mythologie et à ce Kronos qui, gardien des heures, dévorait aussi ses enfants.
1 élément 30 x 70 cm. Épreuve au chlorobromure d’argent en solarisation progressive.Marouflé sur aluminium.
To evoke death, one speaks of being no longer with us, or passing over the river Styx. I love the idea of evaporation or of crossing over, because it suggests, on parting, a slow dissolving of the time that cradled all our actions, before.
Here a skull passes from positive to negative, from day to night, by means of the progressive solarization technique. Thanks to the procedure, the image contains another time, different from and superimposed on that of the moment fixed by the camera. Time spreads out.
An echo of mythology and of Chronos, the greek god, guardian of the hours, who devoured his children.
1 element 30 x 70 cm. Silver chlorobromide prints with progressive solarization.