CAÏN et ABEL (2007)
Les objets les plus simples, les plus innocents, peuvent parfois contenir des merveilles dissimulées dans la gangue de leur banalité.
Qui pourrait deviner que ces visages de Caïn et Abel sont nés de deux faisceaux de lumière dirigés sur une petite figurine en plexiglas transparent avec des yeux opaques, un jouet à quatre sous ?
Èclairé par l’arrière, le visage translucide faisait apparaître un masque primitif aux yeux éteints, puis une autre prise de vue avec cette fois un second spot dirigé vers la face, allumait alors les yeux en plastique dans une expression de terreur.
Ainsi sont Caïn et Abel; une bascule ON/OFF entre mort et vie, par les seules magies de l’éclairage, de l’agrandissement photographique et de la prégnance d’un poème de Victor Hugo…
2 éléments 100 x 80 cm. . Épreuves au chlorobromure d’argent avec virage partiel.Marouflés sur aluminium.
Even the simplest and most innocent of objects sometimes contain hidden marvels in their apparent ordinariness. Who would have guessed that these faces of Cain and Abel could have originated from a ray of light focused on a cheap toy made of transparent perspex?
With a strong light behind it, the acrylic face becomes a primitive mask with dull eyes. Another spotlight, this time from the front, and the plastic eyes take on a look of pure terror. And so we have Cain and Abel. An ON/OFF switch between life and death, worked by the magic of the lighting, the photographic enlargement and the poignance of a poem by Victor Hugo.
2 elements 100 x 80 cm. Silver chlorobromide prints with partial toning.