série: Les ADN (2008)
L’association évidente qui existe entre la photographie analogique et l’empreinte a trouvé son heure de gloire au 20e siècle quand, sur nos papiers d’identité, notre portrait côtoyait le tampon imprimé par le bout de notre doigt. L’empreinte digitale est aujourd’hui moribonde, place au triomphe de l’ADN et à sa gigantesque échelle organique dont la séquence des milliards de barreaux codés signe, sans failles, notre unicité. Désormais, les traces (les aveux) de nos présences ne sont plus seulement sur les poignées de portes ou sur les crosses de revolver, elles sont partout: sur nos mégots, sous nos tapis, dans nos cercueils. Partout !
Dans une sorte d’analogie graphique, je me suis amusé à considérer que des segments de cheveux ressemblaient à des fragments d’ADN et qu’ils pouvaient donc définir de très authentiques et modernes portraits d’identité.
4 éléments 50 x 50 cm. Rayogrammes positifs. Épreuves au chlorobromure d’argent avec virage.
The obvious association which exists between analogical photography and prints reached its heyday in the 20th century when our portrait, on our identity papers, sat alongside the stamp printed by our finger tip. Finger prints are dying out nowadays, giving way to the triumph of DNA and its massive organic range whose sequence of hundreds of thousands of bar codes reveal our uniqueness, without a shadow of doubt. Henceforth the traces (confessions) of our presence are no longer found on door handles or pistols, they are everywhere : on cigarette stubs under the carpet, in our coffins. Everywhere.
Using a sort of graphic analogie I had fun considering that these pieces of hair resembled fragments of DNA, and could thereby be defined as extremely authentic and modern identity papers.
4 elements 50 by 50 cms. Positive rayogrammes. Silver chlorobromide prints with toning.